« Ces illusions qui consolent mon chagrin »

Alors que l'encens brûle sur ta tombe,
Le soleil de mai réchauffe mes mains
Et dans de vieux fantasmes je retombe :
Les illusions consolent mon chagrin.

Que ton spectre m'apparaisse en vision
Le temps d'un baiser ou bien d'un regard !
Au diable la vie et ses haillons,
Je veux danser sous tes prunelles noires !

Ton parfum me revient souvent en songe
Ainsi que les notes de piano, douces,
Que tu me dédiais sans un mensonge
Et qui caressaient ma crinière rousse.

Là, dans une petite boîte bleue,
Je garde ta photo et puis ta rose
Qui furent tes derniers doux mots d'adieu,
Ceux qui rendirent mes journées moroses.

Laisse donc l'encens brûler, rejoins-moi
Sur ta tombe où le soleil parisien
Scintille, et je t'implore, permets-moi
De succomber à nouveau et avec joie

À ces illusions qui consolent mon chagrin.


© Karolina Launay

Commentaires

  1. Réponses
    1. De rien jeune fille ! Il est devenu si rare de voir encore quelques jeunes talents s'efforcer à poétiser en vers classiques, qu'il est délectable de les lire.

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    2. J'ai beaucoup de mal avec les vers "modernes", sans métrique, sans rimes... Du mal à les apprécier à la lecture comme à l'écriture. Je pense que ça se voit à mon blog, et je le dis sans problèmes, je suis de la vieille école ;)

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