« La mort des amants »

N'êtes-vous point heureuse, ma tendre, ma chère
De vous noyer dans ce flot de désolation ?
Le monde brûle, comme votre froide chair
Que vous sentez céder à l'inconsolation

Je m'extasie de vos prunelles apeurées
Ainsi que de vos douces mains de peur gelées
Et ces flammes qui révèlent votre beauté
Consument votre cœur joliment horrifié

Six cent soixante six fois, désespérément,
J'ai imploré le chaos de briser mon corps
Et de le plonger dans ce poison, violemment,
Car sans vous je ne suis qu'un inutile mort !

Venez donc, entre deux bâtisses qui s'effondrent
À mon désir et mon amour enfin répondre !


© Karolina Launay

Commentaires